La promenadeVoici une carte de la promenade que je te propose. Elle dure environ 6 heures et elle peut se faire en toute saison. Cette carte n'est pas très précise. Tu peux l'imprimer au format Pdf, avec Acrobat Reader, en cliquant sur ce lien. Mais je te conseille d'acheter la carte IGN.
Avant de partir, tu dois prévoir d'emporter de l'eau (une bonne gourde bien étanche) car bien que tout autour de toi, l'eau ne manquera pas, cette eau-là n'est pas potable. Tu emmèneras également ton pique-nique. Pour observer les animaux, prends une paire de jumelles. Tu verras à coup sûr le héron et le cygne, et peut-être que si tu as de la chance tu apercevras la loutre. Ce que tu pourras voir dans le Marais
Le Marais, actuellementLe Marais Poitevin se situe aux confins de deux régions du littoral atlantique (Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes) Couvrant environ 97 000 hectares (mais les chiffres varient d'une source à l'autre), il s'allonge de Niort à la mer et correspond à l'ancien golfe des Pictons (peuplade celte qui se tatouait) peu à peu colmaté par des alluvions d'origine marine et fluviale. Il reçoit les eaux de la Sèvre Niortaise, de l'Autise, du Lay et de leurs affluents, et forme la plus vaste zone humide de la façade atlantique française. La Baie de l'Aiguillon est l'exutoire de ce marais. Se conjuguant avec les éléments naturels, l'effort séculaire d'aménagement poursuivi par des générations de maraîchins a permis la constitution d'une mosaïque complexe de milieux complémentaires : bocages, vasières et cordons littoraux, polders, buttes calcaires, marais desséchés ou mouillés. Cet équilibre ancien mais fragile entre l'homme, la terre et l'eau, a été fortement perturbé ces dernières décennies par des politiques hydro-agricoles destructrices, notamment par la culture du maïs, énorme consommateur d'eau. HistoireJusqu'à l'époque romaine, l'envahissement de la mer n'avait épargné que quelques îlots.Certains servaient déjà de lieu de vie, notamment à Nieul sur Autise, où l'on peut voir les ruines d'une "cité" néolithique. |
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Depuis des siècles, le golfe des pictons était une immense baie marécageuse, couverte pendant une partie de l'année par une eau saumâtre, et parsemée d'îlots. Dès l'époque gauloise, lorsque la vase marine envahie par les salicornes était suffisamment durcie, on l'entourait de digues pour la protéger des fortes marées et de l'eau douce. |
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C'est à la fin du XIIe, et pendant le XIIIe siècle que des plans cohérents de drainage sont mis en oeuvre, d'abord par les abbayes. Il en existait une trentaine dans les marais. En 1199 les religieux de l'abbaye de Notre-Dame de Moreille font creuser un chenal dit du Bot Neuf, depuis l'extrémité nord de l'île de Chaillé jusqu'à la boucle de Sèvre appelé l'anse du Braud. Les seigneurs de Luçon et de Chaillé les autorisent à creuser d'autres canaux sur leurs terres. | |||
Pour mener à bien les travaux de drainage, les abbayes s'associent à trois puis à cinq. La plus puissante coalition réunit, en 1217, les monastères de Saint Michel en l'Herm, de l'Absie, de Saint Maixent, de Maillezais et de Nieul sur l'Autise. elles reçoit des seigneurs de Maillé et de Challans l'autorisation d'établir sur leurs terres un canal d'écoulement, bientôt désigné sous le nom de "Canal des cinq abbés."
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Les guerres de Cent Ans, puis les guerres de religion ruinenet le patient
travail de l'homme. Henri IV est le premier roi de France à légiférer à propos de ces
grands travaux publics de dessèchement . Il publie le 8 avril 1589 un édit, qui attribue
à l'ingénieur Bradley, venant d'un pays conquis sur la mer et sans cesse menacé
par elle, Hollandais possédant l'expérience des travaux d'endiguement et de
dessèchement, se voit confier pour une durée de quarante ans l'importante mission de
dessècher tous les marais du royaume.("Ne s'estant trouvé
aucun des subjects de sa Majesté qui lui ayt offre, soit à raison des grandes
difficultés, risques et dépenses ou autrement, le Roi accepte celle du sieur Hunfroy
Bradley, de Bergues-sur-le-Zoom, duché de Brabant, qui a suffisance, expérience et
pratique de l'art et profession de Maistre des digues, et lui concède le droit de
desseicher tous palus et les marais estans dans le royaume.") Le "Maistre des digues" fait venir des familles hollandaises pour s'installer sur ces terres incultes. Dans un nouvel édit de 1607, Sully confère un titre de noblesse aux grand artisans de cette entreprise, il accorde aux hollandais la naturalisation, avec exemption de toutes tailles et impositions pendant vingt ans, et de toute dixmes pendant dix ans. Mais l'ingénieur Bradley meurt en 1637, bien avant l'achèvement des travaux. Le dessèchement du bassin de la Sèvre, entre la Vendée et le canal de Luçon, se termine en 1647. Connu sous le nom de "Marais du Petit-Poitou" il mesure environ 5500 hectares et s'étend du nord au sud, depuis le "canal de ceinture des Hollandais" jusqu'à la Sèvre, et de l'est à l'ouest du"canal des Cinq Abbés" jusqu'à Champagné les Marais. |
La révocation de l'édit de Nantes, en 1685, entraîne un départ massif des colons Hollandais. De plus quelques années auparavant, en 1672, Louis XIV avait déclaré la guerre à la Hollande. C'est une nouvelle ère d'abandon qui règne sur le marais. Au début du XIXe siècle, Napoléon s'intéresse à la mise en valeur des marais (loi du 16 septembre 1807).
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